Quitta America partait avec le soutien des turfistes et de tout le clan Essartial. Installée au commandement en plaine, la fille de Diamant Gédé n'a pas déçu, sachant contenir avec assurance toutes les attaques dans
la phase finale. Non sans donner quelques sueurs froides à son
entraîneur-driver dans le dernier tournant. "Il s'en est fallu de
peu qu'elle ne commette l'irréparable et j'ai cru un court instant que
nous allions à la catastrophe. Heureusement, j'ai réussi à la
recadencer et elle s'est imposée avec facilité. J'en avais encore sous
la pédale au passage du poteau." Beau-père de Tony Le Beller, Paul Essartial, éleveur et mentor en début de carrière de Quitty América, ne manquait pas de féliciter son gendre par téléphone à son retour aux vestiaires. "C'est une voiture de course. Je n'ai eu aucune inquiétude durant le parcours", ironisait le lauréat. Jean-Michel Baudouin ne manquait pas de titiller son confrère : "Tu
n'avais qu'à lui mettre un enrênement, comme lors de sa dernière sortie
victorieuse. Si tu t'étais retrouvé au galop, tu serais passé pour un
imbécile." Sourire de l'intéressé qui répliquait :" Le souci, c'est qu'elle va deux fois plus vite sans cet artifice." Et comme Tony Le Beller sait encore tenir ses rênes...
Si Que d'Oseille et Quela Rive ont bien fini, ne pouvant être départagées pour la deuxième place, il faudra retenir le très bel effort final de Victoria Sisu, quatrième devant l'outsider Quella Montbrun.