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« 8 février 2010 - 14 février 2010 | Accueil | 22 février 2010 - 28 février 2010 »
Garnica (au premier plan sur la photo) possède la
plus belle carte de visite du Prix des Remparts, samedi. Mais, à 7 ans,
il est un peu moins performant, surtout sur le mile…
Le vrai Garnica serait déclassé dans le Prix des Remparts, samedi à Cagnes. Lauréat de quatre groupes III et placé de groupes I, cet ex-pensionnaire de Jean-Claude Rouget, passé chez David Nicholls, a désormais 7 ans et ses titres de gloire sont derrière lui. Cela dit, sur les courtes distances, il continue d'être très utile, n'étant pas loin des 40 de valeur. Les 1.600 mètres imposés seront le bout du monde mais il trouve un engagement assez favorable. Il devra craindre Psy Chic (il tente la passe de trois) et Royal Pennekamp, très en forme, mais qui auraient préféré le gazon à la polytrack. Glamstar, ayant eu des ambitions semi-classiques, va découvrir cette surface, sous le top-weight. Modèle de constance et venant de gagner sur ce parcours, Crindegun (invaincu sur le sable) passe un test intéressant.
Dimanche, lors du traditionnel Prix de Paris, le
champion de Pierre Levesque, Meaulnes du Corta, dispose d'une ultime
chance de remporter ce Groupe I disputé sur la distance marathon de
4.125 mètres.
Au cours des vingt dernières années, seuls Ultra Ducal (1991), Vourasie (1994) et Gobernador (2001)
sont parvenus à remporter le Prix de France et le Prix de Paris (en
rendant la distance) la même année. Dimanche, le grand Meaulnes
va tenter de marcher sur les traces de ces champions. Toujours aussi
vaillant à l'âge de 10 ans, le représentant de Jean-Pierre Barjon a
pris une mériotoire troisième place dans le Prix d'Amérique, avant de
remporter de toute une classe le récent Prix de France. Disqualifié
dans l'édition 2006 de ce Prix de Paris et bon cinquième l'année
suivante, Meaulnes du Corta, qui sera déferré des
antérieurs, et Pierre Levesque peuvent cette fois signer leur première
victoire dans cette dernière épreuve du célèbre triptyque de l'hiver à
Vincennes.
Spécialiste des parcours de tenue, Paris Haufor et Quarla
ne doivent pas être condamnés sur leur dernière sortie dans l'Amérique,
où ils ont été contraints de progresser en dehors dans la montée, ce
qui était mission impossible. Avantagés par l'allongement de la
distance, ils peuvent tous deux mener la vie dure au champion de Pierre
Levesque. Unique trotteur à s'élancer au poteau des vingt-cinq mètres
aux côtés de Meaulnes du Corta, Oyonnax aura
à coeur de confirmer son sacre dans l'Amérique. Notez que le chouchou
de Vincent Brazon sera cette fois uniquement déferré des postérieurs. Après avoir soufflé le chaud et le froid cet hiver, Quinoa du Gers
a redoré son blason en faisant sien le Prix de Brest à la manière des
forts le 24 janvier, avant de retomber dans ses travers dans le Prix
de la Marne, où il a commis l'irréparable à l'entrée de la ligne droite
alors qu'il semblait parti pour la gloire. Tout sera une question de
sagesse avec l'élève de Jean-Michel Bazire. Plus performante que jamais
à l'heure actuelle, comme en atteste sa dernière victoire dans le Prix
de Langeais, Private Love sera suivie avec attention, malgré la qualité de l'opposition. Les valeureux Oasis Gédé et Perlando ne sont pas non plus les premiers venus et peuvent profiter de la moindre défaillance des précités.
Bien placée au poids, Vittoria Vetra fait partie
des lauréates potentielles du Prix d'Antibes, support du Quinté, samedi
à Cagnes.
Vittoria Vetra
n'a pas toujours répondu aux attentes des turfistes. A ses fins de
course tranchantes ont parfois succédé des parcours en demi-teinte, où
cette jument de caractère s'est mise parfois à tirer. Si bien que sa
dernière victoire (la seule de sa carrière) remonte à octobre 2007.
Cela fait loin, très loin, pour une jument qui a dominé des
concurrentes comme Rymi, My Call, Canzonetta, qui ne
sont plus à présenter à ce niveau. Bien lunée, cette pensionnaire de
John Hammond, en 32 de valeur, peut mettre tout le monde d'accord. En
plein boum, Santuccia, troisième sur cette piste et déjà vue à son avantage à ce niveau, est aussi une lauréate en puissance. "C'est une jument intéressante qui, malgré sa pénalisation, reste encore bien placée sur l'échelle des poids." estime son entraîneur, Christophe Ferland. Nous sommes preneurs ! Si Santuccia nous plaît beaucoup, il ne faudra pas négliger sa compagne d'entraînement, Marola, remarquable récemment, et qui sera intéressant à juger sur 2.400 mètres, une distance qu'elle abordera pour la première fois.
Angel Of Rain,
lui, reste sur une bonne course. Même si la PSF n'est pas sa tasse de
thé, il serait risqué de négliger ses chances, vu sa forme et sa
constance. Touching Kings, qui reste sur deux succès,
comptera des supporters, d'autant que les turfistes ne sont pas
insensibles à la redoutable association Pasquier-Dermercastel. Quant à Dance Dance,
passé en fin d'année des boxes de David Smaga à ceux de Robert Collet,
il apprend désormais à courir derrière. Quand la leçon sera terminée, Dance Dance refera parler de lui.
Jeudi, à l'occasion du Prix Edouard Marcillac,
l'élève de Philippe Allaire, Thorens Vedaquais a conservé son
invincibilité après trois sorties sous la selle.
Patiemment monté par Yoann Lebourgeois, alors que Torpilleur et
Emile Fournigault avaient rapidement pris la poudre d'escampette,
Thorens Vedaquais s'est rapproché progressivement du fuyard depuis le
haut de la montée. En proie à des problèmes d'allures vers la mi-ligne
droite, Torpilleur a contraint son partenaire à redoubler de vigilance, ce qui a permis à Thorens Vedaquais de prendre sa mesure et filer au poteau dans la réduction kilométrique de 1'15"2 (2.175 mètres - GP). En net retrait de Torpilleur, Tarski du Fer s'est assuré une heureuse troisième place, tout en ayant profité de l'incartade de Tango Quick à la sortie du tournant final. Déferré des quatre pieds pour la première fois, Tirello a perdu toutes chances en se montrant fautif après cent mètres de course, alors qu'il était parti le plus vite.
Auteur
d'un fructueux meeting d'hiver, Philippe Allaire était satisfait de
remporter pour la cinquième fois ce Prix Edouard Marcillac : "Il
s'agit d'un poulain qui ne cesse de progresser sous la selle. Cette
victoire est également celle de la fidélité car je collabore depuis de
nombreuses années avec son éleveur, Jean-Pierre Guay, qui a également
élévé Sanawa."
Premier semi-classique réservé aux femelles de 3
ans, le Prix Holly du Locton a été remporté avec autorité par la
pouliche de Patrick Thibout, Tarelise.
Délicate à l'attelé, Tarelise
a été dirigée avec succès sous la selle en début d'année, où elle n'a
pas tardé à montrer de belles dispositions. Le 21 janvier, elle avait
offert une très belle réplique à la très bonne Troïka du Corta
et a confirmé cette valeur ce jeudi. Partie correctement au centre, la
partenaire de Jean-Loïc-Claude Dersoir s'est portée au contact des
animatrices vers la mi-montée, avant de placer une accélération
décisive à la sortie du tournant final et de filer au poteau aisément
pour ouvrir son palmarès dans la réduction kilométrique de 1'15''
(2.175 mètres - GP). Rapprochée progressivement, Tolérance d'Amour
a bien poursuivi son effort pour s'adjuger un net premier accessit sans
jamais pouvoir menacer la lauréate, non sans verser sur sa droite dans
les deux cents derniers mètres. Après avoir perdu un terrain précieux
sur une faute au début, Talina Madrik a recollé au
peloton à la sortie de la plaine et a tracé un bon dernier kilomètre
pour s'assurer une méritoire troisième place. En net retrait du trio de
tête, Toscane Jab, qui avait rapidement trotté aux avant-postes avant de faiblir dans les cinq cents derniers mètres, a conclu au quatrième rang.
Satisfait de retrouver une pouliche de Groupe, six ans après les succès de Mon Jeu Diam à ce niveau, Patrick Thibout a déclaré : "J'éprouvais
des difficultés à l'utiliser à l'attelé et je tiens à féliciter
Jean-Loïc (lire Dersoir), qui s'en sert à merveille. Il y a encore des
réglages à effectuer avec cette pouliche de qualité."
Drivé de main de maître par Jos Verbeeck, l'élève
de Madame Stihl, O'Sullivan, est venu mettre tout le monde d'accord
après avoir bénéficié d'un parcours de rêve dans le Prix de
Châteaurenard, jeudi à Vincennes.
Bien parti avec son numéro 1 derrière l'autostart, O'Sullivan s'est retrouvé sur un troisième rang, côté corde, par le jeu des relais. Suite à la faute de Polenska à mi-tournant final, le partenaire de Jos Verbeeck a pu se dégager avant de placer une belle accélération dans la phase finale pour prendre sûrement la mesure de ses rivaux dans les cinquante derniers mètres et remporter son troisième quinté. Rabattu au commandement à la sortie de la plaine, Oslon de Guez a fait illusion pour la victoire à la sortie du tournant final, mais n'a rien pu faire contre le rush final de O'Sullivan, conservant une nette deuxième place. Constante figurante à mi-peloton, Ness d'Ouville a fait preuve de ténacité jusqu'au bout afin de s'assurer le second accessit dans les dernières battues aux dépens de Need You Haufor, qui s'est bien défendu après avoir été relayé par Oslon de Guez avant la mi-parcours. Vite à l'arrière-garde, l'outsider Juvel Tröjborg a pu progresser par le chemin le plus court dans l'ultime virage et a bien poursuivi son effort, sans avoir eu les coudées franches un court instant vers la mi-ligne droite, pour s'assurer la cinquième place à la fin.